Comment sont fixés les prix du gaz ?

Pour tenter de mettre fin à des années de fortes hausses et à la légitime grogne des usagers, les pouvoirs publics ont adopté une nouvelle formule tarifaire, en vigueur depuis janvier 2013. Ils ont en outre donné le droit aux fournisseurs historiques de réévaluer leurs prix chaque mois, sous réserve que l’évolution des coûts d’approvisionnement le justifie. Les opérateurs n’ont donc plus besoin de négocier avec l’Etat mais doivent saisir la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) et recueillir un avis favorable pour pouvoir augmenter leurs prix.

Le nouveau mode de calcul tient un peu plus compte des coûts réels d’approvisionnement en gaz naturel : la part d’indexation sur les prix de marché a été augmentée par rapport à la part indexée sur les cours du pétrole. En conséquence, on note effectivement un très léger ralentissement de la hausse des prix depuis cette date. Mais la formule peine à produire les effets attendus, les tarifs réglementés ayant encore augmenté de 0,63 % en moyenne au 1^er novembre 2013 (source).

Le résultat pour l’usager, c’est une facture annuelle qui grimpe toujours. Approvisionnement, acheminement, gestion commerciale, transport, distribution… Outre la répercussion de l’augmentation de tous les coûts qui entrent dans la composition du prix du gaz, le consommateur doit également supporter la hausse des diverses taxes et contributions collectées au profit de l’Etat. L’entrée en vigueur, en avril 2014, de la contribution climat énergie (CCE), fixée à 1,43 € par MWh, devrait ainsi passablement freiner la tendance à la baisse enregistrée au cours des premiers mois de 2014.

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